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Anaïs Gouez
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Maud Benest est une designer spécialisée dans le design architectural plus précisément dans le design social. Avec elle, on va organiser une journée de médiation, c’intelligence collective sur le thème principal des énergies. Durant la première séance, on a donc posé les bases pour comprendre ce qu’est une journée d’intelligence collective, le but de cette journée. C’est en se focalisant sur les types de débat durant cette séance qu’on a pu essayer de définir quel type de débat on voulait pour notre atelier, dispositif.

Il fallait donc avant toute chose définir quel type de débat on voulait. Pour cela, elle nous a expliqué les différents types de débat qui existent. Il y a donc les débats démocratiques, publiques, politiques et juridiques. Il peut aussi y avoir d’autres types de débat qui sont beaucoup plus spécifiques comme les débats scientifiques par exemple. Dans un débat, les opinions peuvent diverger autour d’un thème commun. Il faut connaitre bien son sujet et être à l’écoute des opinions des participants du débat. Il peut y avoir un médiateur ou non mais s’il y en a un il faut bien définir sa place, s’il est en retrait ou bien présent dans le débat. Il faut faire attention et bien distinguer les moments de prise de parole et les moments de silence

Pour illustrer ses propos, elle a présenté divers exemples de dispositifs de design social qui incite au débat, à exprimer ses opinions. Ces dispositifs pour la plupart sont présents dans des lieux publics ce qui nous permet de nous questionner sur les espaces, comment notre dispositif s’articule dans un espace précis. Est-ce que l’espace doit être neutre ? Il faut établir l’environnement de notre dispositif, comment il est placé dans l’espace, commet le débat se déroule au niveau de l’espace. Elle a illustré ces questions par un dispositif de PaPoMo, le parlement populaire mobile qui est un outil de débat modulaire à partir « d’estrade » roulante qui se déplace. Ces modules peuvent être déplacées de sorte de créer un espace de débat.

La question des objets prototypes a aussi été soulevé durant cette séance. Ces objets sont des supports d’échange et de communication qui peut permettre d’amener un débat. Elle a fait la différence entre les objets pour faire parler et les objets qui font parler. Les objets pour faire parler amènent le débat grâce à leur principe. Les objets qui font parler amènent le débat par leur esthétique qui nous fait questionner.

A la fin de la séance, on a commencé à présenter nos prototypes de dispositifs sur planches en petits groupes en prémices de la formation des groupes.




Durant la deuxième séance avec Maud Benest, on a formé les groupes pour la journée d’intelligence collective. Ces groupes ont été formé grâce à un principe de « speed-dating ». On a dû expliquer le principe de notre dispositif aux autres et cherché des dispositifs qui peuvent être mis en lien avec le notre pour former un atelier lors de cette journée de médiation.

Dès qu’on avait nos groupes, elle nous a fait questionner sur différents points de nos dispositifs pour les affiner et notamment amener un scénario précis et concret pour le débat. On avait comme objectif de définir le concept de notre débat : le scénario (découpage, contenu, …), le nombre de participant (comment sont-ils disposés ?), à partir de quel moment le débat commence, scénographie/dispositif. Il fallait aussi définir la question principale à laquelle nos dispositifs allaient répondre.
Maud Benest est une designer, spécialisée dans les espaces. Elle intervient avec nous en nous aidant à développer différents ateliers, sur une problématique sur les énergies, qui visent à créer des débats entre les participants. La création d’ateliers s’accompagnent de nombreuses questions à se poser afin qu’ils soient efficaces.

Tout d’abord, pour qu’un atelier soit attrayant il faut mettre en valeur l’aspect participatif : il faut pousser les participants à agir, à réagir, notamment en les provoquant, en les confrontant et il faut que cet atelier mobilise une diversité des activités (comme des provotypes, des objets manifestes ou encore des brise-glaces).

Puis, il faut se demander comment le débat est provoqué et surtout comment il peut perdurer. Il faut que les participants aient plusieurs choix de réponses, qu’il y ait différents points de vus, et que soit mobilisés diverses compétences et connaissances.

Pour que le débat soit pertinent et objectif, il faut qu’une neutralité règne. Il faut laisser les participants penser par eux-mêmes et il ne faut pas donner son avis pour ne pas les influencer dans leurs cheminement de pensée, mais il faut plutôt proposer différentes pistes de réflexions, montrer différents opinions.

Pour conclure un débat il faut proposer des pistes de recherches, diverses, et délimiter des temps de paroles entre les participants pour qu’il soit juste.

L’objectif d’un débat est que les participants soient plus renseignés / sensibilisés sur une thématique. Pour cela il faut s’interroger sur la méthode de transmission de cet apport de savoir : cela peut être en faisant participer les participants à des jeux, ou en les faisant produire des objets (comme des affiches), ou en faisant appel à leurs expériences, en les faisant témoigner, ou en leur montrant des documentations.

Pour qu’un débat soit possible il faut l’animer mais aussi maintenir le calme et le respect. Il ne faut pas couper la parole, des temps de silence sont obligatoires et il faut faire attention au temps de parole de chaque participant pour que cela soit équitable.

Ainsi, nous avons un rôle de médiateur mais il faut déterminer tous les autres rôles que nous avons. Nous devons nous inclure (peut-être en participant ou bien en animant) dans le débat, il faut le séquencer et questionner les différents participants.

Notre atelier se doit de se baser sur des éléments objectifs, déterminés grâce à une documentation fiable et des médiums et supports adéquats.

Maud Benest est une designer indépendante. Elle a étudié aux Beaux Arts de Lyon puis en classe préparatoire à l’ENS ou elle a été formée sur le design dans sa globalité. Puis, elle obtient une licence à l’université de la Sorbonne de Paris et de Montréal avant de faire un master à la Sorbonne.
Maud travaille aujourd’hui dans des Fablab sur la notion de “Faire” dans le but de donner des outils aux individus pour qu'ils s'expriment.




La question du débat

Lors de son intervention, Maud nous a invités à nous questionner sur la notion de débat.
Quelles différences y a-t- il entre une discussion et un débat? Qu’est ce que le designer peut apporter dans une situation de débat?
Le débat se crée par des opinions divergentes autour d’un thème commun. Les participants ont pour objectif de convaincre le ou les autres et doivent connaître le sujet afin de pouvoir se confronter. Il est également important qu’ils écoutent les arguments des uns et des autres. C’est pourquoi les débats télévisés ne sont pas réellement des débats, car chacun s’écoute sans se questionner.
Il existe différents types de débats: démocratiques (qui ont été lancés par les politiques), publiques (qui deviennent politique) et politiques. Mais il existe d’autres catégories comme les débats juridiques, éthiques et scientifiques.
Le débat connaît plusieurs phases: la confrontation en plusieurs individus, la prise de parole d’un participant et le silence.
Mais quelle est la place du designer dans le débat? Le design peut satisfaire des besoins didactiques, de médiation, de restitution et de documentation du débat. Ainsi, Maud nous a présenté différents outils de designers pour faciliter le débat.


Repenser le débat

On connaît déjà des outils utilisés historiquement pour encadrer le débat. L’agora est un espace de débat public pendant la Grèce antique qui réunit aussi bien le peuple que le Conseil. Les crieurs publics quant à eux, créent une mise en scène en annonçant leur présence, indiquant un début et une fin, ce qui est applicable au débat pour le structurer.

En 2016, suite à une manifestation contre la loi Travail, des citoyens français se sont réunis et ont créé le mouvement social “Nuit Debout”. Lassés des manifestations, ils ont décidé de se réunir sur la place publique d’une nouvelle façon en faisant des commissions de débat sur différents sujets. Leur organisation bien qu’assez anarchique se cadrait par des normes. Ils proposent une nouvelle approche du débat, plus sociale, qui contraste avec l’Assemblée nationale et les débats politiques traditionnels. Cela pose la question du lieu du débat. Est-il nécessaire que l’environnement soit neutre? Ou peut il être convivial comme les bars et cafés? Pour parer à l’image trop fermée et éloignée du peuple du débat, Emmanuel Macron a lancé “Le Grand débat national”. Pour interroger les français dans leur ensemble, ce débat s'appuyait sur un QCM auquel les citoyens ont répondu. Cependant, il n’a de débat que le nom, car les questions pouvaient sembler neutres mais étaient biaisées et le public sélectionné.




Après avoir partagé autour de nos différentes propositions de dispositifs pour la journée de médiation, nous avons formé des groupes de trois. Le but étant de faire ressortir une cohésion entre nos différents dispositifs.
Après cela, nous avons échangé en groupe pour affiner notre approche du sujet et faire émerger une problématique générale à nos trois dispositifs. Nous sommes également questionnés sur le rôle de chacun dans le débat et sur comment le maintenir.
Maud s’est ensuite penchée sur nos dispositifs un à un pour nous conseiller dans leur amélioration. Elle m’a personnellement conseillé d’amener les participants à la discussion pour qu’ils fassent des choix ensembles dans le cadre de mon jeu de plateau.


18/01/22
Carla Barreto
Fanny Proisy
Nous avons fait un point avec M Aucompte et Mme Brochot sur l'avancée de notre projet. Ils nous ont questionnés sur les différentes transitions entre nos ateliers et comment les relier (graphiquement ou autre...). En effet, nous devons développer des moyens pour rendre uniques, mais aussi complémentaires nos ateliers. Ainsi, nous avons affiner notre problématique : nous sommes passés de '' comment repenser l'usage des différents types d'énergies dans notre quotidien ? '' à '' L'énergie est-elle un choix individuel ou collectif ? ''. De cette manière, plusieurs questionnements sur nos ateliers ont été soulevés.
Séances avec Maud Benest
11/01/22
Première séance
Deuxième séance
Comment créer un débat ?
Première séance
Deuxième séance
Pour mon atelier, un problème subsistait : comment le différencier de celui de Fanny. Ainsi, je me suis penchée vers une perspective plus individuelle : au lieu de développer des environnements collectifs (idée trop semblable à l'atelier de Fanny), ils doivent maintenant illustrer leurs foyers, en l'imaginait dans le futur, en choisissant des énergies (en respectant des critères (environnementaux, stratégiques, logiques,...). Puis, ils réfléchissent ensemble sur comment leurs différents foyers peuvent subsister en communion. À travers ce mécanisme ils vont ainsi répondre à la problématique. Je dois donc réfléchir au déroulement de mon atelier, comment le découper et le créer graphiquement pour que cela soit en lien avec les autres ateliers.
En ce qui concerne mon atelier, il m’a été conseillé de faire des recherches sur les jeux de société afin de m’inspirer de règles existantes pour les appliquer à mon jeu de plateau sur les énergies. De plus, l’atelier de Carla et le mien se basaient sur des principes trop similaires. Ainsi, nous avons décidé d’approcher la question des énergies dans le quotidien sur des échelles différentes. Les participants réfléchiront donc d’abord à échelle collective avec mon dispositif, puis à échelle individuelle avec le dispositif de Carla. Enfin, pour que le jeu soit réalisable dans le temps qui nous est imposé, je vais devoir proposer des choix restreints dans les confrontations des énergies et des types d’espaces.
Pour mon atelier, on m’a donné quelques petits conseils pour améliorer mon dispositif. Ainsi, on m’a incité à me questionner sur l’échelle que prendrait le plateau de jeu. Selon eux, il ne faut pas qu’il soit trop petit et cela serait davantage plus cohérent si cette échelle était la même que pour l’atelier précédent. Les signes des énergies qu’ils doivent poser sur le plateau devrait plus avoir un lien avec l’atelier d’après tout comme l’univers graphique qui pour moi est composé de signes, pictos au niveau des cartes. A la fin de l’atelier, je pourrais avoir une retranscription de ce qui a été dit dans le débat, concertation pour le classement (du type « Tiens je ne savais pas que cette énergie … »).
19/01/22
Après un échange avec Mr Aucompte et Mr Laverdunt, j’ai apporté quelques améliorations à mon dispositif. Tout d’abord, au lieu de projeter les participants en 2080, il sera plus efficace de les faire voyager dans une époque plus rapprochée, comme 2030. Cela a pour but de faire comprendre l’urgence qu’ils ont à agir dans le présent. Ensuite, pour qu’ils se projettent mieux, il semble plus pertinent de partir d’une région existante plutôt que fictive. Une région de France (comme la Bretagne par exemple, qui permet un point d’accès à l’énergie hydraulique) sera idéale pour qu’ils se sentent impliqués. Puis, j’ai décidé de ne m’imposer que trois énergies sur lesquelles travailler afin que le jeu soit compréhensible et réalisable en vingt minutes. Enfin, Carla et moi-même allons réfléchir à un lien entre la production énergétique atteinte par chaque joueur dans mon jeu pour qu’elle s’applique au dispositif de Carla.
A la suite de l’entretien, j’ai revu le format de mon dispositif. Maintenant, il n’est plus question d’un plateau de jeu qu’on poserait sur la table mais d’un mural sur un panneau. Un format beaucoup plus grand qui amènerait les participants à être plus actif et non passif, assis autour d’une table. On m’a aussi remis en question sur le principe des cartes informatives qui amènerait plus une réflexion individuelle au lieu de collective. On m’a ainsi proposé l’idée d’affiches qui amènerait plus ce principe de réflexion collective. On m’a aussi fait questionner sur le moment où donner ces informations : au début comme une exposition d’informations ou à la fin pour « corriger » leurs préjugés. Entre temps, on nous a conseillé de nous pencher sur l’utilisation des différents types d’énergie selon les siècles (à partir du XVIIIe siècle notamment).
Après cet entretien la mise en lien entre l’atelier de Fanny et le mien a été mieux définie. En effet, en étayant notre scénario, qui se base maintenant sur un futur proche, notre objectif est d’alerter et de faire agir les participants en leur mettant des contraintes d’énergies. En effet, lors de l’atelier de Fanny, ils vont en groupe essayer de construire une région qui mobilise différentes énergies. A la fin, leur région aura un bilan énergétique de telle somme. Cette énergie sera divisée dans chaque foyer. A partir de cela, ils devront durant mon atelier construire leurs foyers idéaux en respectant ce quota d’énergie. Cela leur permettra de se rendre compte de ce que l’énergie représente. Aussi, l'idée d'avoir réalisé un scénario proche sensibilisera plus les participants sur la situation climatique urgente.
25/01/22
Floriane est intervenue et nous a fait nous rendre compte de l'aspect logique de nos ateliers. En lui expliquant nos projets, nous nous sommes rendues compte que certains aspects n'apportaient rien et donc pouvaient être supprimés (tel que le scénario futuriste). Par la suite, M Aucompte et Mme Brochot nous ont fait remettre en question les ateliers de Fanny et le mien (notamment en nous faisant tester nos dispositifs). Ainsi, la forme de mon atelier a changé : ce n'est plus une fresque, maintenant les participants doivent créer leurs foyers idéaux (en prenant en compte les aspects sociaux et économiques qu'ils ont déterminé pendant l'atelier de Fanny) puis en les plaçant dans le jeu de Fanny pour se rendre compte des impacts dans l'espace de l'aspect environnementale. Les enjeux de mon atelier ont été modifiés et améliorés mais grâce aux professeurs nos objectifs sont beaucoup mieux visibles : Anaïs apporte une vision historique, Fanny une vision à l'échelle d'un pays et j'apporte une vision à l'échelle individuelle.
Bibliographie
Floriane le Roux
Floriane le Roux a réalisé un projet pour l’association Amicale du Nid. Cette association accompagne vers la sortie de la prostitution. C’est une association qui va directement sur le terrain ce qui représente sa force. Elle est intervenue en tant que prestataire afin de réaliser une affiche. Elle a cependant remarqué que l’association avait aussi besoin d’une nouvelle identité visuelle notamment au niveau de leur logo mais d’un autre côté ils ne veulent pas changer cette identité visuelle qui leur permet d’être reconnu de tous depuis des dizaines d’années.

Afin de réaliser ce projet, elle devait se poser la question de comment parler de personnes qui sont déjà stigmatisées quand la plupart des communications visuelles axe sur la prostitution en tant que violence. Elle a donc décidé de se pencher sur la représentation de la dissociation de l’identité de ces personnes pour survivre en créant un système pour leur permettre de s’exprimer. Ce système se base sur des déchirures, barreaux de prison, éclats de verre. Elle a créé son propre vocabulaire graphique en lien avec la symbolique de la dissociation de l’identité. Ainsi, elle a opté pour une représentation illustrée d’une femme avec ce système de déchirures, brisures qui met en avant cette volonté de dénoncer la prostitution et ce que cela peut avoir d’impactant pour ces personnes. Pour rendre simple la création de ces visuels, elle a créé des thèmes sur Open Office comme ça l’association pourra réaliser par elle-même ses éléments de communication.











Elle a aussi dû repenser le site de l’association en UX design. En effet, l’association a évolué, elle n’a plus la même manière de fonctionner, il fallait donc arranger le site web. Elle a donc créé un outil le plus simple possible et adapté à l’association. Le logo a été repensé, modernisé mais reste bien identifiable en même temps.

On lui a aussi demandé de faire un visuel à partir de plusieurs témoignages. Il fallait donc qu’elle définisse un schéma de trame en trouvant des redondances et notamment grâce à un moyen graphique pour condenser, synthétiser tous ces témoignages dans une affiche. Ainsi, elle a opté pour le signe de la spirale avec un système de bande dessinée abstraite pour témoigner de ces personnes. Ces affiches ont été traduites dans près de onze langues.




























Elle a aussi réalisé un guide pour pouvoir en parler notamment à l’école, au collège : Osons en parler. En 2016, un projet de B.D interactive a vu le jour, Je ne suis pas à vendre, pour sensibiliser les jeunes de collège. Elle a aussi sensibilisé les lycéens sur ce sujet grâce à un atelier d’intelligence collective de création d’affiches. Par groupes et grâce à un set de cartes qui déterminent les directions artistiques pour qu’ils débattent plus sur le sujet (ton, moyen technique, …), ils ont pu réaliser des affiches toutes différentes ce qui montre la variété. Ils se sont basé notamment sur la variété d’affiches sur le tabac.

Ainsi à travers ce projet, elle a créé des outils de représentation, d’autonomisation, de diffusion, de sensibilisation par la narration, de transmission de savoir, de création et de reportage.
28/01/22
Amicale du nid
A la suite de l’entretien avec les professeurs, on a déterminé que la phase de classement des énergies selon leurs préjugés devait être très courte, elle devrait durer à peu près 30 secondes. Cela permettra de les redynamiser après la pause qu’ils ont prises car c’est le premier dispositif et qu’ils soient plus spontané dans leur choix et qu’ils ne tergiversent pas dans leur réflexion. Les cartes informatives pour les corriger se baseront sur le principe de trois piliers en complément de l'aspect historique des énergies du dispositif: social, environnemental et économique. Cela permettra d’introduire ces trois piliers pour la suite des autres dispositifs. Ils piocheront chacun leur tour une carte et viendront corriger ce qu’il faut corriger.
Floriane Leroux est une directrice artistique, développeuse web et graphiste, actuellement en freelance. Elle a réalisé un bac art appliqué, un BTS communication à l’ESAA Duperré, un DSAA communication visuelle à l’ENSAAMA et une année de stratégie de design à l’ENSAAMA. En parallèle, elle suit une formation de développement web. Floriane a donc une pratique pluridisciplinaire ce qui lui permet donc d’assurer le développement complet, et seule, d’un projet (bien que cela peut parfois être un point négatif car il est plus difficile de prendre du recul sur son travail). En effet, ses compétences graphiques sont diverses : elle crée des identités visuelles, des illustrations, des templates, des infographiques didactiques, elle travaille donc sur différents supports et différents médias. Ses compétences en développement web lui permet de créer des sites internet, de développer la communication par les réseaux sociaux,…

Elle nous a présenté deux projets, tous deux complémentaires : son travail en tant que bénévole pour Disco Soup (présenté par Anaïs) et ses différentes commandes par l’Amicale du nid (présenté par Fanny).
Présentation générale

Sa présentation a été pertinente car elle nous a montré les différents usages du graphisme : en tant qu’outil de diffusion ou bien d’outil de sensibilisation ou encore d’outil de transmission ou alors en tant qu’outil de création ou de reportage. Aussi, elle s’adapte énormément à son commanditaire : pour les deux projets qu’elle a présentés les commanditaires étaient des associations. Ainsi, ce sont des structures qui ont peu de moyens. Elle a donc développé des procédés permettant d’autonomiser ces structures, notamment grâce à des templates ou des kits d’images. Ceci permet à l’association d’actualiser sa communication sur les réseaux sociaux ou sur leurs sites internet en reprenant ses procédés. Ce qui leur permet de ne pas recontacter un graphiste et de gagner du temps et de l’argent.
Sa présentation nous a aussi apporté beaucoup de références pour nos projets : son travail est centré sur l’aspect social. Il était intéressant d’observer son contact avec les participants à ses projets, comment elle instaurait son projet, les réflexions qu’il y a eu. Ainsi, à travers son travail elle propose des dispositifs qui font participer le public et qui peuvent amener du débat.
Disco Soupe est une association qui vise à réduire le gaspillage alimentaire. Elle organise des mouvements pendant lesquels les participants cuisinent des fruits et légumes invendus destinés à être jetés sur la place publique en écoutant de la musique. Les premières Disco Soupes ont eu lieu devant le Palais de Tokyo mais le mouvement s’est exporté à l’étranger.

















En 2013, Floriane Le Roux a travaillé de façon bénévole pour trouver une charte graphique au mouvement afin de le fédérer et qu’il soit plus identifiable partout dans le monde.
Pour cela, elle s’est d’abord demandé s’il valait mieux s’inspirer de l'identité graphique de mouvements populaires connus comme Grapus ou Formes vives, ou au contraire, s’en détacher.











Elle a finalement choisi de prendre une approche différente en construisant un répertoire de formes inspiré des légumes. Les formes étaient très abstraites au début pour finir très figuratives à la fin, les rendant plus lisibles. Elle a également ajouté des silhouettes d'ustensiles et d’instruments de musique. Elle a réuni ces éléments dans une marmite, ce qui lui est apparu comme une évidence car elle symbolise à la fois la cuisine et la convivialité. De plus, ses anses et ses pieds sont comme des jambes et des bras qu'elle fait danser.












Ce répertoire de formes lui a servi à créer un outil de création pouvant être utilisé par tous les organisateurs de Disco Soupe sans avoir besoin de connaissances techniques en graphisme. Chacun se sent ainsi légitime de créer rapidement des supports de communications avec des visuels qui fédèrent le mouvement. Afin de simplifier leur utilisation, Floriane les a rendus accessibles sur un Powerpoint. Cette liberté de création rend la charte graphique spontanée, à l’image du mouvement. Son fonctionnement stigmergique a aussi permis à Floriane de se relâcher, sans chercher la perfection, le plus important étant que les gens s'amusent et que le mouvement gagne en ampleur en restant identifiable.
Toolkit graphique pour Disco Soupe
A l’issue de mes échanges avec Floriane et nos professeurs, plusieurs questions se sont soulevées. A l’origine, dans mon dispositif, chaque joueur avait un rôle rattaché à l’énergie qui lui est attribuée (nucléaire + rôle social, éolien + rôle environnemental, pétrole + production maximale d’électricité). Floriane se demande si le système de rôles est nécessaire et elle m’a suggéré de les séparer de l’attribution des énergies. Ensuite, il est nécessaire que je définisse plus précisément mon système de points. J’ai réfléchis pour cela à plusieurs solutions (voir la page “Dispositifs”). Enfin, pour pouvoir modifier la “carte”, c’est à dire y ajouter ou retirer un élément, les joueurs devront d’abord répondre à une question en lien avec les connaissances fournies lors de l’atelier d’Anaïs qui précède le mien. Les questions seront fermées et simples pour permettre une certaine fluidité au jeu et pour qu’ils assimilent au mieux les informations.
Questionnaire premières années
11/02/22
Nous avons vérifié les réponses du questionnaire pour les premières années. Malheureusement même après plusieurs demandes, il n'y avait aucune réponse. Vous pouvez accéder au questionnaire en copiant le lien ci-dessous :

https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSc2nIA5oKjNby8APVjt4h3FPtJtIgJbjZApqf9xxK_EUmmO_A/viewform?usp=sf_link
Autoévaluation
16/02/22
A la fin de la journée intellectuelle a eu lieu une phase d'autoevaluation et d'autocritique avec le corps enseignant et les intervenants. Nous avons tous, chaque groupe à la suite, résumé nos dispositifs, expliqué nos intentions et explicité notre problématique / objectif pédagogique. Aussi, nous avons parlé d'un point qui nous a surpris et d'un point qui nous a frustré. Par exemple, le point qui nous a surpris est la collaboration inattendue entre les participants lors du jeu de Fanny. En effet, alors qu'ils devaient jouer contre, car ils possèdent des objectifs opposés, un groupe de premières années a décidé de collaborer, de s'entraider, pour jouer au jeu, ce qui a permis de créer une ville plus viable, donc plus adaptée pour mon dispositif qui a suivi. Aussi, le point qui nous a frustré est le temps. En effet, on aurait aimé avoir plus de temps pour approfondir davantage nos dispositifs, pour que les premières années aient plus de temps pour être à l'aise, et intégrer nos intentions.
À la fin, nous devions piocher une compétence chacune et essayer d'associer un outil de notre atelier qui répond à cette compétence.