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Anaïs Gouez
Lectures des ressources proposées par Maud Benest
Les objets intermédiaires de conception / design, instruments d’une recherche par le design est un article de Jean-François Bassereau, Régine Charvet Pello, Jenny Faucheu, David Delafosse paru dans la revue Sciences du design n°2 en 2015.

Au sein d’une entreprise, la conception d’un objet peut être assez compliqué. En effet, différents métiers sont sollicités dans cette conception, ils travaillent chacun de leur côté mais quand ils doivent mettre en commun leurs idées, le dialogue peut être compliqué. C’est le paradoxe de Babel où les différents métiers ont leur propre vocabulaire spécifique à leur métier. On cherche absolument à dépasser ce paradoxe grâce à un concept notamment.

Pour que les différents métiers se comprennent il faut selon eux un objet intermédiaire, une représentation intermédiaire. Cela peut prendre la forme de dessins, croquis ou bien de maquettes. Cela permettrait d’avoir un langage commun, compréhensible, plus lisible. Cette volonté de créer des représentations intermédiaires intervient à un moment où il est nécessaire de conceptualiser ses idées pour soutenir ses projets, ses pensées. Ces représentations ont deux fonctions, modéliser la réalité et permettre la coordination et la coopération entre les acteurs du projet. Il y trois catégories de représentations intermédiaires d’après Carlile, les répertoires où on a les données de coûts et les conceptions assistées par ordinateur, les formes standardisées et méthodes et enfin les objets, modèles et cartes avec les esquisses des pièces, prototypes et les cartographies de processus. D’après Mer, il faut étudier les représentations intermédiaires selon deux axes, objet commissionnaire/objet médiateur et objet ouvert/objet fermé. L’objet commissionnaire transmet l’idée et l’objet médiateur modifie l’intention initiale. L’objet ouvert peut être modifié alors que l’objet fermé ne peut pas l’être. Le deuxième axe est complémentaire du premier. Les représentations diffèrent selon leurs dimensions (2D ou 3D). La représentation 3D donne plutôt une vue d’ensemble du produit alors que la représentation 2D précise d’autres informations sur le produit.

Les maquettes 3D cependant ne prennent en compte le côté sensoriel des projets. Pour remédier à cela, le principe de maquette bonne sensation a été inventé. Grâce à ce nouveau type de maquette, on comprendre le côté sensoriel (toucher, son). Il y a plusieurs types de maquette bonne sensation comme la maquette « bon toucher » ou bien la maquette « bonne prise en main » par exemple. Lors d’un projet, pour pouvoir « fermer » (en référence à Mer et son deuxième axe) la maquette, il faut valider des processus avec des techniques d’évaluation de perception comme la métrologie sensorielle.

Lors de la conception d’une maquette d’un projet, il y a plusieurs étapes. Il faut d’abord procéder à une phase de spécifications avant d’amorcer la maquette pour mettre en avant ses intentions et le résultat voulu à la fin. Ensuite, il faut une phase de réalisation de la maquette pour enfin aboutir à la dernière phase de validation de cette réalisation. Lors du processus d’obtention d’un objet intermédiaire, on fait un tri des produits selon trois critères : le critère de pertinence, le critère qualitatif et le critère hédonique (aspect subjectif).

Avec les deux axes présentés précédemment, on peut réaliser des combinaisons. Les quatre combinaisons sont : un objet ouvert/commissionnaire, un objet ouvert/médiateur, un objet fermé/commissionnaire et un objet fermé/médiateur. Le premier objet peut être modifié et est fidèle à la représentation initiale. Le deuxième objet peut être modifié est l’étape intermédiaire entre la représentation initiale et la représentation finale. Le troisième objet ne peut pas être modifié et a une représentation fidèle par rapport à la représentation initiale. Le dernier objet n’a lui pas d’intérêt pour un travail collaboratif. Lors d’un travail collaboratif quand l’objet intermédiaire est un commissionnaire/fermé, il faut d’abord qu’il devienne un ouvert/médiateur puis un objet ouvert/commissionnaire et enfin un commissionnaire/fermé qui a été validé par les différents pôles du projet, tout cela avec des méthodes de validation lors des différents processus. Grâce à ces validations, il pourra être un objet médiateur/fermé. Pour la conception des objets, un profil sensoriel analogique permet une bonne évaluation sensorielle du produit final. Il fait une cartographie des sensations de l’objet tel qu’il devrait être perçu avec une échelle des intensités des différentes grandeurs sensorielles par rapport à la perception humaines. Cette évaluation est faite par un panel sensoriel, ceci est considérer comme un instrument de mesure normé dans la métrologie sensorielle. Cela permet de bien communiquer les données pour la conception.

Le profil sensoriel analogique essaye de se rapprocher de la perception humaine. C’est un outil nécessaire dans un projet de conception au même niveau d’un cahier des charges. Ce profil peut évoluer en affinant l’échelle sensorielle selon les cas. Chaque niveau d’intensité sensorielle est décidé par consensus avec un panel. Le designer sensoriel décide de « fermer » ou laisser « ouvert » les intensités sensorielles du profil de l’objet à cause de différentes contraintes comme les matériaux. Le profil permet de favoriser le dialogue entre les secteurs de métiers d’un projet.





Bruit du frigo est un collectif de création urbaine fondé en 1997 par Gabi Farage et Yvan Detraz, deux étudiants en architecture à Bordeaux. Le collectif est né de la volonté de ses fondateurs à retrouver certains principes qu’ils ne trouvaient pas dans leurs études. Ils voulaient en investissant la rue trouver une culture du quotidien et du réel ainsi qu’une relation créative et active avec les gens et l’espace public. Ce collectif regroupe désormais de nombreux acteurs tels que des architectes, des urbanistes, des médiateurs, des artistes et des constructeurs. Ils réalisent principalement des projets participatifs, contextuels et artistiques dans l’espace public notamment. Dans la plupart de leurs projets, ils jouent avec les scénographies, les installations, les microarchitectures, les actions collectives et les événements culturels.

Ce collectif vise à favoriser la transition vers un urbanisme durable, accueillant et partagé. Ils veulent avant tout permettre aux gens d’imaginer de nouvelles façons de fabriquer notre cadre de vie à travers l’espace public qui est lui aussi pensé autrement. A travers leurs projets, dispositifs dans l’espace urbain, ils mettent en avant une approche ludique, poétique et décalée à petite et grande échelle. Ils sont initiateurs de projets aident les projets des collectivités publiques dans une démarche citoyenne. Ils interviennent principalement dans des évènements artistiques, des manifestations culturelles ou bien lors de transformations urbaines et d’aménagement du territoire.

Ils cherchent avant tout à révéler le potentiel des espaces urbains grâce à leurs dispositifs, mettre davantage en avant le processus de ces dispositifs plutôt que le résultat final. Ils encouragent les initiatives d’appropriation et d’auto-construction. Ils luttent contre le repli sur soi et l’appauvrissement de l’espace public en proposant leurs dispositifs. Selon eux, leur principal but est de redonner du pouvoir aux citoyens afin d’avoir la capacité d’agir au niveau de la société notamment en passant par l’imaginaire et la créativité. C’est le but de l’urbanisme coopératif. Ainsi, à travers leurs dispositifs, ils repensent, redéfinirent le rôle des architectes en tant qua facilitateurs, agents poétiques, activistes du quotidien et compagnons d’actions.



Démarche éditoriale engagée

Hyperville est un projet collaboratif crée par le Collectif Etc et Edith Hallauer. Le Collectif Etc est composé d’architectes, d’artistes et de constructeurs. Ils ont une activité pluridisciplinaire notamment en alliant l’architecture, le design (principalement d’espace) et l’art. Ils ont une pratique engagée, socialement et environnementalement. Edith Hallauer est une chercheuse et autrice qui écrit des thèses en urbanisme.

Hyperville est donc une cabane d’édition, un projet créé et développé par des personnes engagées inscrit dans le domaine de l’urbanisme (notamment sur la ville, l’espace public et la transformation des espaces). Ainsi, ils agissent en tant que collectif, en tant qu’habitants d’une ville, qu’ils cherchent à mettre en valeur. Ils souhaitent développer un partage commun, en donnant la parole à tous. Ils ont donc une démarche engagée, qui se veut en rupture avec le capitalisme. Ils ont une pratique pluridisciplinaire, notamment grâce à la diversité des acteurs du collectif mais aussi par la diversité des sujets traités. Ils travaillent donc dans différents espaces tel que dans des communes, des écoles,…

Dans la continuité de leurs démarches, ils développent une ligne éditoriale, avec tous les ouvrages répertoriés sur la plateforme hyperville.fr. Ainsi, ils proposent des revues, des cartes, des romans photos, des fanzines, ou encore des journaux… A travers ces objets éditoriaux ils se posent des questions engagées, sur l’urbanisme, en alliant des questions sociétales.
Hyperville est un projet développé à la suite de la revue Strabic, cofondée par Edith Hallauer, une revue parlant de graphisme.
Le Collectif Etc est une association loi 1901 déposée depuis janvier 2011, basée à Marseille depuis 2014. Il compte quatre architectes salariés permanents, une administratrice ainsi qu'une vingtaine de collaborateurs réguliers.
Le but du collectif est de soutenir des initiatives de changements social et environnemental par l'acte de “faire”. Ils font jouer de nombreuses compétences: ils conceptualisent et fabriquent des objets en bois et métal, donnent des conseils, travaillent en édition, réalisent des films, font de la couture, de la sérigraphie, etc. Le collectif est actif en France et en Europe.
Il travaille également en collaboration avec d’autres collectifs comme la cabane d’édition Hyperville ou Encore Heureux.

PaPoMo, 2015

Le PaPoMo est un outil au service du débat. PaPoMo est une sorte de mot-valise pour “parlement populaire mobile”. Il a pour vocation de servir les groupes de personnes qui se regroupent dans la rue pour débattre et reprendre en main les conditions d’existence qui leur sont imposées. Il invite les personnes à sortir de leur cercle confidentiel de réflexion pour que la parole se libère et que les idées et les expériences se partagent et circulent librement et publiquement, cela dans un cadre pacifique, inclusif, généreux et optimiste.















C’est un prototype auto-produit par le Collectif Etc et mis en couleurs par Adrien Zammit de Formes Vives et Pierre Tandille, deux graphistes. Il a été placé pour la première fois sur le parvis de la gare St- Charles à Marseille à l’occasion d’un débat organisé par Pensons Le Matin.
Le dispositif a été détruit car il dérangeait les autorités locales. Un mur un a même été construit plus tard pour empêcher son passage.















Ainsi, ce mobilier qui repense l’urbain a permis de libérer la parole dans l’espace urbain en créant un cadre chaleureux pour mettre à l’aise les citoyens. Il s’inspire de l’agora de l’Antiquité dans sa forme en cercle et dans son principe de réunion des citoyens dans l’espace public. Le fait qu'il soit possible de déplacer les différents gradins grâce aux roulettes marque également un geste volontaire des participants qui peuvent choisir de s’impliquer dans le débat et de le placer dans l’espace public.
Science du design N°2 Objets intermédiaires
Carla Barreto
Fanny Proisy
Hyperville - Cabane d'édition
Collectif Etc, PaPoMo, 2015
Le B.E.A.U. – Bureau éphémère d'activation urbaine
Élaborer un lieu de débat

Le B.E.A.U. : le bureau éphémère d’activation urbaine, est créé en 2015. Le bureau est implanté dans la ville de Saint-Etienne, une ville en mutation qui cherche à être revalorisée en améliorant sa dynamique. En effet, la ville a subi une vive désindustrialisation et cherche à se rénover. Elle a donc reçu une aide de l’Etat, via l’aide donnée à la création d’un Etablissement Public d’Aménagement. Cette aide vise donc à revaloriser différents secteurs de la ville, permettant de la rendre plus attrayante.

Leur objectif est de créer dans une démarche collaborative, des scénarios de transformation des rues, de développer des dynamiques dans les différents quartiers et de créer de nouveaux services permettant de remplacer / d’habiller, les espaces délaissés. Ainsi, en mettant en valeur leur ville, ils valorisent la proximité, mettent en valeur les acteurs locaux, et démontrer qu’il est possible de revaloriser une ville, de manière créative et inventive. Ainsi, tout ceci permet d’aborder la notion d’urbanisme, en alliant un développement social et économique.

Le Bureau Ephémère d’activation urbaine est composé de nombreuses structures, c’est un espace commun, composés de différents professionnels, ou non professionnels qui permettent de nourrir la démarche du bureau, tels que :

- Une agence immobilière : qui grâce à des connaissances sur différents acteurs locaux et internationaux, développe des ateliers, des projets collaboratifs,…
- Une agence de voyage : qui permet de (re)découvrir la ville à l’aide de créations (exposition, éléments sonores,…).
- Des Studios Carton : qui favorisent l’inclusion sociale et professionnelle et qui étudient et regroupent diverses données et qui les transmettent dans des espaces publics (plateau radio, TV, et création d’une gazette hebdomadaire).

Ainsi, les différents acteurs participent au développement des espaces, à leurs transformations, tout en collaborant tous ensemble en se focalisant sur la question de l’aménagement du quartier. Ils ont des activités concrètes comme : nettoyer une boutique afin de revaloriser ses services, installer des mobiliers dans des espaces publics pour améliorer la vie des passants, transformer temporairement les espaces, partir à la rencontre des habitants et leur donner la parole,… Ils réalisent ceci après une concertation avec les citoyens : ils récoltent les envies et les besoins des citoyens et débattent tous collectivement. Le débat est la forme d’échange privilégiée pour cet organisme : ils transforment un espace déjà existant : un casino, en lieu de débat à l’aide d’une grande table ronde et d’un micro au centre.





Philippe Stark - Presse citron
Créer un débat à l'aide d'un objet

« Créer un objet/manifeste permet d’exprimer une vision du monde. C’est un objet qui permet de dénoncer, de traduire un engagement, de communiquer des valeurs, d’apporter des éléments critiques, de montrer un parti pris, de provoquer la réflexion. » (http://modesdexpression.lecolededesign.com/2015/09/o
bjetsmanifestes/)

Le designer Philippe Starck développe un objet de la vie quotidienne : un presse citron. Cet objet, banal, mesure une trentaine de centimètres et est en fonte d’aluminium brillant. Il est produit en 1990 et jusqu’à aujourd’hui 10 000 versions plaquées or, qui ne peuvent être utilisée car l’acidité du citron décolore l’objet, ont été produites. Ainsi, le presse citron est un objet manifeste, un objet qui fait parler par sa simple existence. C’est un projet inutilisable, qui crée une incompréhension du public, des questionnements, notamment sur la légitimité de son existence (est ce qu’il remplit sa fonction d’objet de design ?), c’est donc un objet très controversé.



Point 8
Cohérence dans la diversité des projets présentés

POINT8 est une association indépendante qui a été créée en 2008 et se situe à Bayonne. Elle a pour but de mettre en lumières des jeunes créateurs : des artistes, des plasticiens, des graphistes,… A travers des événements culturels. Ils organisent des éléments diverses : des prestations, des expositions, des workshops, des éditions,… Cette association a été créée en rupture avec des galeries d’arts plus classiques : ils développent un lieu plus ouvert, engagé sur des problématiques actuelles, avec une direction artistique contemporaine, basée sur une politique de convivialité. C’est un lieu modulable, permettant d’accueillir des mediums et des supports diverses.

Leur démarche se veut engagée par les thématiques traitées, mais aussi par le choix des créateurs représentés : ils se donnent le droit de choisir les différents acteurs, par la pertinence de leurs pratiques selon la pratique des autres créateurs déjà présent. Cependant, leur politique s’appuie sur une cohésion, un dialogue entre les différents artistes, qui suivent tous ainsi une même logique / une cohérence dans ce qu’ils montrent au grand public.


Blockchain, Collectif BAM, 2016
La Blockchain est un objet physique intermédiaire qui a pour vocation de donner les moyens aux personnes pour qu’une situation se règle elle-même, sans donner de solution directe.
Le terme “blockchain” désigne à l’origine une technologie de stockage et de transmission d'informations décentralisée sans organe de contrôle. Le Collectif Bam en a imaginé une traduction physique afin de faire comprendre les enjeux et le potentiel de ce système complexe. Pour simplifier sa compréhension, Bam a appliqué son usage à une tâche connue de tous: la corvée de vaisselle.















Le scénario est le suivant:
Quatre frères et sœurs doivent faire la vaisselle à tour de rôle mais n’arrivent pas à s’entendre sur qui doit le faire. Certains déclarent l’avoir plus fait que d’autres, ou encore que certains ont oublié leur tour, etc.
Pour résoudre ce problème, les parents attribuent à chaque enfant une couleur de palet différente. Suite à quoi, ils construisent un long tube transparent indestructible, qu’il fixe dans le sol de la maison pour accueillir la suite de palets à chaque tour de vaisselle réalisé. Le sommet du tube est gardé fermé par un couvercle tenu par quatre cadenas dont chaque enfant détient une clef. Ainsi, l’accès au tube n’est possible que si au moins la majorité des frères et sœurs ouvre leur cadena. Les trois règles que les enfants doivent respecter sont les suivantes:
- Chacun doit faire son tour de vaisselle
- A chaque tour de vaisselle réalisé, celui qui l’a fait doit se munir de son palet et le placer au dessus du tube
- Les autres (la majorité) doivent ensuite valider que la vaisselle à bien été faite en ouvrant le couvercle pour faire tomber le palet dans le tube











Ainsi, chacun peut vérifier que la vaisselle a bien été faite et peut savoir qui est le prochain en regardant les palets au travers du tube transparent. Il n’est pas possible de le falsifier, ni de le détruire. Les enfants sont ainsi libérés du besoin de tiers de confiance et sont autonomes. Ce système leur a permis de se répartir la tâche de façon juste et en nécessitant toujours le consensus de la fratrie.

C’est sur ce principe que fonctionne le Bitcoin. Il est également possible d’imaginer de nombreuses autres applications à ce système témoin de vérité et d'équité. Par exemple, on pourrait imaginer que ce système soit applicable au débat, fonctionnant comme un bâton de la parole ou une preuve d’accord. Chaque personne se verrait attribuer des palets valant chacun un temps de parole et les tours de paroles seraient ainsi visibles. Les palets suivants seraient également témoins du droit des autres.
05/01/22
Social Design
03/01/22
La faim des préjugés
InvetaRios
Maquette Stains, printemps - été 2019
COMMANDITAIRE: C’est un projet scolaire de niveau universitaire.

CONCEPTEURS: Ce projet a été réalisé par plusieurs designers graphiques tel que Claudie
Mathieu (designer graphique), Rachel Bouchard (designer graphique), Elody Thellier (designer graphique), Maude Bouchard (enseignante, designer graphique) et Camille
Labrie-Boucher (designer graphique).

LIEU: Cela se situe au Canada dans la ville de Québec.

CONTEXTE: Il a été réalisé en étroite collacboration avec l’EnGrEnAgE, un organisme à but non-lucratif et avait pour but de déconstruire les préjugés sur les insécurités alimentaires chez certains gens que peut avoir une partie de la population dans le quartier de Saint-Roch dans la ville de Québec, d’où le jeu de mots « Faim des préjugés ».

DESTINATAIRE: Ce projet est destiné à l’attention des personnes habitant dans le quartier de Saint-Roch à Québec ou bien à ceux qui passerait par là.

COMMENT CE DISPOSITIF PERMET D'ASSURER LE RÔLE DE TRANSMETTEUR D'INFORMATIONS ?

Ce projet dispositif permet bien d’assurer le rôle de transmission d’informations. Grâce à un principe de mural constitué de petits cartels en carton accrochés entre les deux colonnes d’un abri-bus de la ville de Québec, les gens peuvent apprendre des informations sur les insécurités alimentaires. Les gens peuvent ainsi décrocher un des petits cartels, lire et apprendre des informations sur cette thématique. Par la suite, ils peuvent remplacer ce petit cartel par un autre où ils peuvent écrire un mot d’encouragement ou un engagement personnel dessus et l’accrocher au même endroit. Ainsi, les gens de ce quartier peuvent participer, apporter quelque chose à ce dispositif mais surtout apprendre quelque chose en retour, une nouvelle information qui va nourrir leurs connaissances.
Les boîtes CAPC
COMMENDIATIRE: C’est un projet commandé par le CAPC musée d’art contemporain de la ville de Bordeaux.

CONCEPTEURS: Ce projet a été réalisé par Kubik, 2Roqs et Zamak design en étroite collaboration avec l’équipe du musée d’art contemporain de Bordeaux.

LIEU: Cela se situe en France, dans la ville de Bordeaux.

CONTEXTE: Depuis un certains moment le musée d’art contemporain de la ville de Bordeaux cherchait des dispositifs de médiation pour transmettre des savoirs, des informations. Le musée avait déjà, auparavant dans les années 80, développé le concept de boite/exposition qui est un moyen pédagogique pour les classes de se questionner sur certains concepts fondamentaux de l’art contemporain. A partir du concept créé dans les années 80, ils ont créé une version numérique alliant ainsi le côté pédagogique du dispositif et la technologie.

DESTINATAIRE: Ce projet est destiné à des classes d’enfants de la CP à la Sixième.

COMMENT CE DISPOSITIF PERMET D’ASSURER LE RÔLE DE TRANSMETTEUR D’INFORMATIONS ?

Ce projet dispositif permet bien d’assurer le rôle de transmission d’informations. Grâce à ce dispositif, les enfants peuvent déplier la boite qui en forme de marelle interactive qui sert à transporter et recharger des tablettes numériques qui leur permettent d’accéder à des contenus, activités pédagogiques en lien avec les concepts d’art contemporain. Cela leur permet d’en apprendre plus sur ces concepts et découvrir de nombreuses œuvres d’art en ayant en tête ces concepts, en les comprenant. Avec ce dispositif, ils ont aussi accès à des ressources d’information, aux archives du musée pour en apprendre davantage plus sur ce qu’ils ont étudié dans ces ateliers. Ainsi, ce dispositif peut ouvrir le débat chez les enfants sur la thématique de l’art contemporain grâce à une transmission d’information mais aussi de savoir.
Apprendre l'écriture musicale
COMMANDITAIRE: C’est un projet réalisé dans le cadre du diplôme de DSAA de concepteur graphique de l’E.N.S.AA.M.A Olivier de Serres à Paris

CONCEPTEUR: Ce projet a été réalisé par Aubérie Vantomme (designer graphique)

LIEU: Cela se situe à Paris.

CONTEXTE: Ce projet a été réalisé à partir d’une interrogation faite autour de l’apprentissage du solfège, comment rendre le solfège plus accessible, abordable en revalorisant son image et ainsi rendre cet apprentissage plus convivial, pédagogique.

DESTINATAIRE: Ce projet est destiné à tous ceux qui souhaitent apprendre l’écriture musicale, le solfège, petits ou grands. Ce projet est d’ailleurs été testé auprès d’élèves de 6 à 9 ans, un homme de 54 ans et une femme de 24 ans qui n’ont jamais appris la moindre notion de solfège auparavant.

COMMENT CE DISPOSITIF PERMET D'ASSURER LE RÔLE DE TRANSMETTEUR D'INFORMATIONS ?

Ce projet dispositif permet bien d’assurer le rôle de transmission d’informations. Il se base sur le principe de trois jeux créés pour cela: le Takata, un jeu de découverte sensorielle du rythme, le Papapam, qui explore le rythme à travers une méthode de retranscription logique des valeurs rythmiques et le Totétita, un jeu de construction de gammes. Grâce à ce dispositif, l’écriture musicale est devenue matérielle, manipulable physiquement pour mieux comprendre. Il transmet le savoir du solfège de manière pédagogique par le biais d’informations transformés matériellement pour rendre plus accessible cette écriture.
Depuis 2017, les habitants de la municipalité de Capivari, dans la région de Serro, Sertão, région reculée du Minas Gerais au Brésil, ont fait part de leurs rapports à l’eau, une ressource épuisable préoccupante. Le collectif ethnographique, composés de dessinateurs/designers/artistes, comme Émilie Renault, Ghislain Botto et Letícia Panisset, développe et auto-initie le projet InventaRios (inventar = inventer, rios = les rivières) qui vise à mettre en valeur les expériences personnelles des habitants et à les sensibiliser sur la disponibilité de l’eau.
Entre juin 2018 et août 2019 le collectif s’est déplacé tout autour du bassin de Capivari et est parti à la rencontre des habitants afin de les questionner sur les cours d’eau. A partir des histoires des habitants, mais aussi en leur demandant d’identifier des cours d’eau, des affluents, leurs états et de parler de ces éléments, ils créent une cartographie et des installations de paysages, sur la thématique de l’eau. Ceci permet de mettre en avant la richesse du lieu, d’apporter des connaissances, mais aussi de relever des problématiques. Ainsi le projet se découpe en 2 parties.
La première phase de ce projet est de répertorier des éléments sur l’eau dans la région (noms des cours d’eau, informations spécifiques, anecdotes) afin de sensibiliser les habitants sur leur territoire. La deuxième phase est de réécrire ce paysage, de le réinventer en élaborant une installation, avec des pots d’eau en terre crue et des dessins, mais aussi un film, un paysage sonore et une édition (de 56 pages assemblée par les visiteurs de l’exposition eux-mêmes) grâce aux différents récits des habitants. A partir de cette exposition, les visiteurs débattent, échangent sur la reconstruction de leur environnement, et développent les différentes problématiques liées à l’eau.
L’objectif final est de montrer une disparition progressive des ressources d’eau grâce à des échanges entre les habitants d’une certaine région, en contact direct avec cette problématique mais aussi de créer un projet participatif à travers des échanges, plus personnels avec les habitants. Le projet a coûté matériellement 3 000 euros.

Comment ce dispositif permet de transmettre (ou de favoriser la transmission) des informations scientifiques ?

La transmission des informations se réalisent par un intérêt pour une zone géographique spécifique, et à faire réfléchir les habitants sur leur territoire en les questionnant sur leur histoires, et en les faisant participer au projet. Rentrer dans un aspect plus personnel avec un côté participatif en posant des questions sur la vie des participants et en étant actif, apporte une sensibilité et permet aux habitants de se sentir concerné par les problématiques. Ils sont plus enclins à s’intéresser au sujet. Cela leur permet de remettre en question leur territoire, leur vision pour être sensibilisé sur une thématique importante, qui les concerne de très près (car ils sont géographiquement proche de points d’eau) et de les faire réfléchir et débattre dessus.
Objet d'étude
Objet d’étude est un projet de recherche pour un diplôme de DSA mention Design de produit, pour l’ESDMAA, en Yzeure de Korentin Drulhe. Ce projet a débuté en Novembre 2018 et s’est achevé en juin 2019 et a fait l’objet d’un mémoire et d’une présentation devant un jury. Il a donc été autofinancé et a coûté 3000€. Korentin Drulhe a fait appel au FabLab Atallier (Moulins) pour la construction des prototypes (avec des matériaux récupérés (cartons, bouteilles en plastiques,…)). Son objectif est de faire émerger des notions majeures du design : la technique, l’usage et l’image et de sensibiliser des enfants sur la consommation de ressources naturelles.
Différents ateliers sont proposés à des élèves d’écoles primaires afin de les sensibiliser sur la gestion des ressources, sur le développement durable et ses enjeux en milieu urbain. Cette notion se veut en complément de leurs programmes scolaires établis par l’Education nationale. A travers différents ateliers ludiques et pédagogiques, ils découvrent les thématiques du recyclage, des transports ou encore des réseaux électriques. Grâce aux compétences de Korentin Drulhe en fablab, les élèves donnent une nouvelle vie à des objets obsolètes à travers des prototypes pendant les ateliers telle une démarche de designer en développant leur créativité (grâce aux prototypes alliant technique, réflexion et pratique).
Ces ateliers ont été réalisés de la sorte qu’ils puissent être repris par la suite et évoluer. Ainsi, ils sont composés d’un livret pédagogique pour les enseignants contenant des informations complémentaires, un manuel, des références externes, etc… Ainsi, ce projet est mis à disposition à des municipalités ou écoles (vendu ou loué) en Yzeure dans une mallette pédagogique mobile contenant l’ensemble des matériaux et un livret à destination des enseignant pour leur expliquer le ‘mode d’emploi’ des prototypes.

Comment ce dispositif permet de transmettre (ou de favoriser la transmission) des informations scientifiques ?

La transmission des informations se réalise à travers des ateliers, abordant diverses thématiques, en sensibilisant de manière ludique et pédagogique des enfants. La méthode de transmission s’adapte à la cible. Sensibiliser à travers des jeux est plus efficace pour des enfants : en jouant, en s’amusant, ils sont plus enclins à retenir des informations.
Manivelles quantiques
Manivelles quantiques est un projet réalisé par Lou Vettier (designer) et Julien Bobroff (professeur et physicien), dans l’équipe de recherche « La Physique Autrement », le commanditaire, programme de la fondation Paris-Saclay en 2020. L’équipe de recherche « la physique autrement » allie le domaine scientifique au design : de manière arbitraire ils vulgarisent des informations complexes. Ce projet a été réalisé pendant 8 mois et se situe au laboratoire de physique des solides de l’université Paris-Saclay et au CNRS.
Ce projet a coûté 7000€ et a été financé par le l’université Paris Saclay, la Fondation Paris-Saclay et le groupe Air Liquide.
L’objectif de ce projet est de rendre intelligibles à tous les concepts de l’ordinateur quantique à travers différents petits modules. L’ordinateur quantique est un ordinateur qui utilise les propriétés de la physique quantique (comme la superposition et l’intrication) afin d’effectuer des opérations sur des données. C’est donc un fonctionnement difficile à comprendre, assez abstrait et irrationnel. C’est une technologie développée demandée par de nombreuses entreprises et scientifique qui cherchent à développer ce principe.
« Manivelles quantiques » correspond aux différents modules qui traduisent les concepts de la mécaniques quantiques grâce à des illusions d’optiques et des mouvements. Ils peuvent être manipulés par tous ce qui est même encouragés afin de comprendre leurs principes et le savoir qui en découle. Ce sont des objets simples avec des boitiers, des manivelles, des métaux et du papier. Les manipulations sont simples (tourner les manivelles), mais sont efficaces afin d’expliquer des concepts abstraits. Ainsi, ce projet est à destination de non-scientifique, de tous, afin d’expliquer des concepts d’un domaine compliqué mais très demandé, grâce à des mécanismes simples.

Comment ce dispositif permet de transmettre (ou de favoriser la transmission) des informations scientifiques ?

Ce projet traduit un phénomène complexe et abstrait grâce à des objets simples, concrets, qui font appels à des mécanismes clairs, compréhensibles par tous. Ces objets sont appelés à être manipulés, ce qui rend le ‘participant’ actif. Ainsi, afin de transmettre des informations scientifiques, il faut faire appel à des mécanismes qui parlent à tout le monde, simples. Tout contenu, aussi complexe qui soit, peut être expliqué.
Quel lieu? Stains
Quel public? Enfants de Stains
Objectif visé? Transmettre des connaissances historiques et questionner le futur du Clos Saint-Lazare

La maquette STAINS est une maquette réalisée en 2019 par LAO et ICI pour la Maison des projets de Stains qui a financé le projet. Lao s’est chargé de la conception et de la fabrication de la maquette et ICI du montage de projet et des ateliers pédagogiques.
La demande de La maison des projets de Stains était une maquette qui soit “parlante”, par laquelle chacun pourrait se repérer pour parler des transformations passées, mais également à venir du Clos Saint-Lazare. Pour cela le collectif leur a proposé une maquette urbaine évolutive allant de 2008 à 2028 composée de quatre plateaux en bois dans un meuble métallique. Les matériaux utilisés pour fabriquer la maquette sont des chutes de bois et de liège, ainsi qu'un piètement métallique.
















La maquette a été réalisée avec des enfants de Stains lors d'ateliers de conception. C'est avec eux qu'a émergé l'idée d'une maquette sur-mesure. Elle se compose d'espaces "libres" interchangeables, d'étiquettes pour nommer les lieux, de personnages et d'accessoires pour se repérer dans l’espace. Chaque élément est conçu par les enfants qui sont accompagnés par l'association ICI et des artisans de LAO.
La maquette qui peut faire penser à un grand puzzle, s'organise en plusieurs tiroirs dans lesquels sont rangés les espaces interchangeables. Cette organisation en tiroir permet de mettre en avant l'évolution du projet et sa réflexion, ainsi, chaque tiroir représente une étape du projet correspondant à un instant "t" : avant l'ANRU 1, aujourd'hui, et le post-ANRU 2.
















Ce projet m’intéresse dans sa démarche de garder une trace des échanges et des réflexions qui ont eu lieu lors de sa conception. Son évolution peut être permanente car de nouvelles réflexions peuvent venir le compléter et ce système de classement permet de structurer les idées qui en émergent. De plus, travailler avec la cible pour la cible permet de libérer la parole et de se nourrir de nouvelles idées dans un échange créatif.
Raconte-moi chez toi, de janvier à juin 2017, projet de diplôme
Quel lieu? Ecole des Vallons (Coupiac, Aveyron) et école des Convalescents (Belsunce, Marseille)
Quel public? Élèves de primaire
Objectif visé? Développer un nouveau regard sur son environnement, le raconter autrement, pour le vivre autrement


“Raconte-moi chez toi” est un projet conçu en 2017 par Manon Ménard avec le ministère de la Culture et de la Communication, le ministère de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, les Ateliers Médicis, l’Université Jean Jaurès de Toulouse, et
Anthony Masure, enseignant-chercheur en design. Il a été réalisé dans le cadre du dispositif “Création en cours” avec les enfants de l'école des Vallons à Coupiac et de l'école des Convalescents à Belsunce.
Ce projet réunit plusieurs domaines: le design graphique, la pédagogie et la sémiologie. Les enfants accompagnés ont développé des alphabets graphiques représentatifs de leur territoire environnant, qu'il soit rural ou urbain. Pour cela, il leur a été présenté une liste de dix-neuf mots à partir desquels, ils devaient imaginer un signe ou une forme, cela pour chacun d'entre eux. Afin de faciliter l’implication des enfants, l’atelier était présenté sous forme de jeu, «Et si l'école n'était qu'une forme ?». Le but était de créer un alphabet qui puisse être compris de tous, mais en restant singulier à leur propre environnement.















A l'issue des deux ateliers créatifs, lors de leur restitution, les enfants de Coupiac et les professionnels ont comparé les deux alphabets et ont échangé leur ressenti autour des symboles graphiques. Ils ont ainsi relevé des différences dû entre autres à de forts caractères identitaires environnementaux, tels que le symbole de lieu religieux, celui de transport ou encore celui d'habitation. Le groupe envisageait de poursuivre la galerie d'alphabets graphiques en rencontrant de nouvelles écoles.





























Ce projet me semble pertinent dans le cadre de notre projet car le designer s’efface pour laisser les participants s’exprimer pleinement. De plus, cela est rendu possible ingénieusement par l’agencement sous forme de jeu d’un concept qui pourrait ne pas paraître évident à comprendre pour un enfant (celui d’alphabet graphique). C’est également un projet qui laisse une trace de son passage et possède donc une certaine pérennité dans le temps. En se basant sur des moyens très simples, les dessins devenus signes sont valorisés par leur présentation sous forme de collection. Il est possible d’appliquer ce concept à d’autres idées et thèmes.
Objet d'étude, de Novembre 2018 à Juin 2019
Quel lieu? Ecoles primaires, Yseure
Quel public? Élèves de primaire
Objectif visé? Sensibiliser les élèves à la gestion de nos ressources en ville et autour de diverses thématiques (l'électricité, les transports, les déchets. etc.)

Objet d'étude est un service d'ateliers pédagogiques développé entre 2018 et 2019 par Korentin Drulhe à l’origine comme projet de recherche pour le diplôme de DSAA mention Design de produit de l’ESDMAA à Yzeure.
Il offre un cycle d'ateliers permettant d'aborder les notions de gestion des ressources en milieu urbain de manière ludique. Plusieurs thèmes sont abordés à travers chaque atelier, dont le recyclage, les transports, les réseaux électriques, etc, en cohérence avec les programmes scolaires en place. Cela a pour but de sensibiliser les enfants a une consommation plus intelligente des ressources naturelles, sur le développement durable et ses enjeux plus particulièrement en ville.
















Afin d’être le plus performant possible, Objet d’étude a été réalisé en consultation avec des acteurs du milieu. Ainsi, lors de sa conception, le choix des matériaux s’est porté sur des matériaux robustes et efficaces afin qu’ils durent dans le temps et correspondent au budget limité des écoles.
Chaque atelier est accompagné d’un livret pédagogique à destination des enseignants. Ils contiennent des informations complémentaires, un manuel d'usage, ainsi que des références externes pour aller plus loin, etc.
En plus d’éduquer les enfants sur la gestion des ressources en ville, Objet d’étude a pour vocation d’aborder les bases du design de manière ludique sur un temps très court. C’est en se questionnant sur comment réaliser ce défi que le thème central du réemploi d'objets du quotidien et des rebuts issus des ressourceries a émergé. Les enfants donnent une nouvelle vie à des objets devenus obsolètes à l’aide du designer et du fablab qui créent des outils ou des procédés et fournissent des matériaux. C’est ainsi que cet atelier permet d’initier les notions majeures du design : la technique, l'usage et l'image.
Les enfants sont amenés à prendre du recul sur leur mode de vie, à développer leur culture et leur créativité comme le font les designers. Ils manipulent également des notions d’image et d’usage qu’ils questionnent.




























Ce dispositif est efficace du fait qu’il soit articulé par plusieurs ateliers. La diversité des ateliers autour d’un même thème permet d’en aborder plusieurs aspects tout en évitant que l’usager s’ennuie. Ainsi, plusieurs ateliers courts peuvent être un autre moyen efficace de transmettre des connaissances. L’implication du geste a également une grande importance dans la mémorisation des informations. L’enfant est pleinement engagé dans sa réflexion et son geste.
Caractéristiques des énergies
17/01/22
Les énergies non-renouvelables sont des énergies où la source ne se renouvelle pas assez rapidement pour être inépuisable ou pas du tout. Dans ces énergies non-renouvelables, on peut retrouver différents types d’énergies :

Énergie nucléaire
L’énergie nucléaire est une énergie qui utilise un minerai fissile qui est l’uranium pour produire de la chaleur grâce à la fission des atomes d’uranium. Le but de la fission est de casser un gros atome d’uranium en deux plus petits atomes avec un neutron (un petit élément neutre). Dans une centrale nucléaire, cette réaction de fission se produit en chaîne avec les nombreux atomes d’uranium pour produire beaucoup d’énergie. Cette énergie ne produit pas de gaz à effet de serre par rapport à certaines énergies renouvelables. Cependant, elle produit des déchets radioactifs très polluants et dangereux pour la santé. Ces déchets sont enterrés dans des conteneurs en acier inoxydable et soudés à l’abri de tout car il met beaucoup de temps à se désintégrer (4,5 milliards d’années pour que le nombre d’atomes d’uranium se réduit de moitié). En France notamment, il y a eu de nombreux débats sur la fermeture des centrales nucléaires ou pas. Ce débat est encore d’actualité aujourd’hui. Le nucléaire en France représente la plus grosse part de production d’électricité avec 70,6% de la production française. Le président de la République Emmanuel Macron avait décrété en 2018 une baisse de la part du nucléaire en France à 50% d’ici 2035.

Énergies fossiles
Les énergies fossiles sont des énergies produites à partir de combustibles fossiles comme le pétrole, le charbon et le gaz naturel. Ces sources d’énergie viennent de la fossilisation d’espèces organiques qui datent de plusieurs millions d’années.

Le pétrole est une autre source d’énergie fossile. On utilise plus précisément le fioul qui est un dérivé du pétrole. La combustion du fioul permet grâce la vapeur d’eau de faire tourner une turbine qui produit ainsi de l’électricité. L’avantage du fioul est qu’il s’agit d’une source d’énergie peu coûteuse et a une bonne rentabilité mais sa combustion rejette des gaz à effet de serre et d’autres polluants et la production de fioul est très polluante. La part du pétrole dans la production d’électricité mondiale est de 2,8% en 2020.

Le charbon provient des résidus d’anciennes forêts enfouis qui se transforment lentement en charbon. L’électricité est produite grâce à la combustion du charbon qui produit de la vapeur d’eau qui permet ainsi de faire tourner une turbine. Le charbon peut se trouver assez facilement même si ce n’est pas une source d’énergie illimitée. Cette énergie est facile à stocker et présente un faible coût d’installation. Cependant, cette énergie produit beaucoup de gaz à effet de serre lié au réchauffement climatique et à la pollution mais aussi d’autres polluants. Néanmoins, le charbon est la première source d’énergie dans le monde avec 35,1% de la production mondiale en 2020 et en France, la part du charbon est de 1% en 2021.

Le gaz naturel est extrait des forages de pétrole. C’est un mélange d’hydrocarbure comme le méthane, l’éthane et le propane. La combustion du gaz permet de produire de l’électricité grâce à la vapeur d’eau entraînant une turbine et un alternateur. C’est une énergie peu coûteuse. C’est l’énergie fossile la moins polluante car elle dégage de la vapeur d’eau et du dioxyde de carbone même si le CO2 reste un gaz à effet de serre et donc est polluant. Le gaz naturel a une part dans la production mondiale de 23,4% en 2020 et en France de 9% en 2021.
Energies non renouvelables
Energies renouvelables
Les énergies renouvelables sont des énergies à partir de sources illimitées qui se renouvellent. Elles se disent respectueuses de l’environnement mais cependant une énergie ne peut pas être considérée comme totalement « propre », « verte ». Dans ces énergies renouvelables, on peut retrouver différents types d’énergie :

Énergie solaire
L’énergie solaire est une énergie qui prend source des radiations du soleil. C’est une source d’énergie assez limitée, à l’échelle humaine. Elle ne peut qu’alimenter des domiciles en électricité. Les rayons du soleil sont captés par des panneaux photovoltaïques. Ces panneaux solaires convertissent l’énergie lumineuse en électricité grâce aux cellules photovoltaïques (des composants électroniques) présents dans ceux-ci. En 2019, l’énergie solaire représentait près de 2,2% de la production nette d’électricité en France métropolitaine. Cette énergie est dites « propre » et donc son développement est fortement encouragé même si la production des panneaux photovoltaïques est concentrée en Chine principalement. L’installation à domicile de panneaux photovoltaïques nécessite une installation complémentaire. En effet, l’électricité dans les domiciles sont en courant continu alors que les panneaux solaires produisent une électricité en continu. Il faut donc un onduleur qui permet de convertir cette électricité en courant alternatif.

En France, on peut aussi trouver des centrales solaires notamment en Gironde et en Corse. Des miroirs captent les rayons solaires pour faire chauffer de l’eau dans une chaudière. La vapeur d’eau fait tourner une turbine qui produit de l’électricité.

Énergie éolienne
L’énergie éolienne est une énergie qui prend source du vent. C’est une source d’énergie inépuisable qui permet de produire de l’électricité. L’éolienne grâce à la force du vent convertit l’énergie mécanique du vent en électricité avec les pales (hélices) du rotor qui fait tourner un alternateur. En 2019, cette énergie représentait près de 6,3% de l’électricité produite en France métropolitaine. C’est une énergie qui n’émet pas de gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique. Elle est donc subventionnée dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. Cependant, la fabrication de chaque composant de l’éolienne est assez polluant et certain trouve que les éoliennes gâchent le paysage (pollution visuelle). Ce n’est pas une énergie totalement verte. De plus, elle a un rendement assez faible parce qu’elle dépend du vent qui n’est pas forcément présent tout le temps et partout.

Il existe aussi des parcs éoliens en mer notamment à Saint-Nazaire en France. Ce sont des éoliennes installées dans la mer où qui flottent sur l’eau. Elles sont installées à plus de 10 kilomètres des côtes là où le vent est plus présent et fort ce qui augmente le rendement en électricité. Cependant, leur installation peut ne pas être respectueux de l’environnement maritime car on doit creuser dans le sol pour les installer, ce qui peut mettre en péril des écosystèmes.

Énergie hydraulique
L’énergie hydraulique est une énergie qui peut être produite à partir des barrages. L’électricité ici est produite grâce à la chute de l’eau au niveau des barrages en fonction de sa hauteur et du débit d’eau. L’eau stockée par le barrage passe par plusieurs conduits d’eau pour faire tourner une turbine puis un alternateur ce qui donne à la fin l’électricité. En 2018, cette énergie représente près de 11,2% de la production d’électricité en France métropolitaine et 60% de l’électricité renouvelable aussi. C’est la deuxième source d’énergie pour la production d’électricité en France. C’est une énergie qui n’émet pas de gaz à effet de serre. Cependant, elle perturbe les écosystèmes autour des barrages même si des efforts ont été fait notamment au niveau de passes à poissons qui ont été installées.

Cette énergie hydraulique peut aussi être produite grâce au mouvement des marées (énergie marémotrice). L’électricité est produite grâce à une turbine entrainée par le sens du courant de la marée montante puis dans l’autre sens lors de la marée descendante. Cela suit le mouvement des marées. Il existe une usine marémotrice en France entre Saint-Malo et La Richardais.

Biomasse
La biomasse est une énergie issue de la matière vivante, végétale et animale. L’électricité est produite grâce à la combustion de bois, végétaux, déchets agricoles, ordures ménagères organiques. La vapeur d’eau dégagée lors de la combustion met en mouvement la turbine et l’alternateur, produisant ainsi de l’électricité. On peut aussi faire fermenter ces matières organiques à l’aide de bactéries. On obtient alors du biogaz qui est à son tour brûlé pour produire de l’électricité. Cependant, cette énergie présente un coût assez élevé. La combustion de ces matières produit aussi du gaz à effet de serre ce qui est polluant. Cette énergie utilise des ressources qui ne sont pas illimitées comme le bois, il faut donc faire attention à varier pour être respectueux de l’environnement et assurer la pérennité de cette énergie. Dans la production française en électricité en 2019, la part de biomasse est de 1,4%.

Géothermie
La géothermie est une énergie qui utilise la chaleur de la terre plus précisément la vapeur d’eau dans les nappes d’eaux chaudes sous la terre ou la chaleur dans le sous-sol. La vapeur d’eau fait tourner une turbine et un alternateur pour produire de l’électricité. En France, il existe une centrale géothermique en Guadeloupe. La géothermie peut être aussi utiliser pour chauffer les bâtiments. Cependant, cette énergie présente des inconvénients. En forant le sol, cela déstabilise le sol en formant des fissures qui peuvent ainsi provoquer des séismes. D’autre part, cette énergie présente un coût assez élevé au niveau de l’installation. Elle présente aussi un rendement assez faible.






En France, la part des énergies renouvelables dans la consommation d’électricité est de 13,1% en 2020. L’électricité peut provenir de différentes sources d’énergies. Globalement, il y a les énergies renouvelables et les énergies non-renouvelables. Toutes ces sources d’énergie ont leurs points positifs, atouts mais aussi leurs points négatifs, désavantages.
Bruit du frigo
L'Homme a mangé la Terre
24/01/22
Ainsi, pendant la deuxième guerre mondiale les USA développent l’énergie solaire afin de réduire l’utilisation du pétrole. Des maisons solaires autosuffisantes sont développées, ce qui porterait à croire que c’est le solaire l’énergie privilégiée.

Cependant, c’est l’électricité au charbon qui domine, à cause des entreprises / des industriels.
Pendant la guerre froide a lieu l’apogée de l’anthropocène : l’énergie est un moyen permettant de stabiliser l’ordre social, en créant un niveau de vie et de consommation convenable des populations, et d’assurer la victoire du bloc. Ainsi, les USA démocratisent les voitures (le président créer des voies rapides, il y a une déconcentration de l’industrie américaine en cas d’attaque nucléaire soviétique) et l’URSS au contraire développe l’industrie militaire (tel que les usines métallurgiques). C’est le modèle américain qui se répand en Europe : c’est le début de la culture consumériste.

Durant la période d’après-guerre, c’est le pétrole l’énergie qui domine. A la fin de la WW2 les USA consomment et produisent 60% du pétrole dans le monde. Ils améliorent leur PNB et leur PIB pendant que l’Europe, ruinée, tente de se reconstruire.
Dans les années 50 débute un premier cri d’alarme sur cette culture consumériste. Deux naturalistes dénoncent la surexploitation par les USA de la Terre, qui va au-delà de ce qui est durable. Ils appellent donc à une réduction des ressources naturelles de la Terre. Cependant, cela est un échec car en contexte de guerre froide, les USA préfèrent favoriser leur montée en puissance contre l‘URSS. En effet, en 1951 le président Truman demande un rapport sur les approvisionnements des Etats-Unis des matières durables en questionnant la durabilité de ces exploitations. Ce rapport est ignoré, au profit donc de la croissance du pays. Les USA vont accélérer leur croissance en développant des installations pétrolières, et en exportant dans le monde en réalisant des constructions de bases militaires dans d’autres pays.

Ils vont donc exploiter leurs ressources (tel que l’uranium, le pétrole…) de manière exponentielle en exploitant dans d’autres pays, des territoires colonisés. Ceci provoque des désastres écologiques. Dans les pays d’Afrique, d’Amérique du Sud et du Moyen Orient, les ressources sont exploitées au profit des pays Occidentaux. L’échange écologique inégal apparait : les pays riches consomment les ressources en exploitant et en polluant les pays pauvres.

Le monde bascule totalement dans l’Anthropocène pour des causes militaires, mais aussi à cause du génie civil, de l’exploitation des pays pauvres et surtout de l’agriculture. Dans la période d’entre guerre des chimistes développent des pesticides, des engrais azotés, et des techniques à plus grand rendement (mais désastreuses écologiquement) comme les OGM et l’hybridation. Ceci est le modèle américain. Ce modèle tente de se répandre dans le monde. La fondation Rockfeller a ce rôle. Des aides gouvernementales sont créé dans certains pays afin de nourrir leurs populations. La fondation agit alors afin d’éviter des instabilités politiques dans certains pays. Le modèle commence à se développer dans les pays d’Amérique du Sud.

Les USA, les pays Occidentaux, la Banque mondiale et la fondation Rockfeller vont agir afin de diffuser le modèle dans le monde afin d’aider des pays qui ont une population qui ne peut se nourrir, ce qui provoquerait une révolution : c’est pourquoi ils ont par exemple agit en Inde afin d’éviter une révolution rouge. Ils développent donc le modèle américain (agriculture intensive et moderne) en opposition à une agriculture autosuffisante, et développe une espèce de blé cultivable partout (mais qui en échange nécessite beaucoup d’engrais et une irrigation massive). Cependant ce type d’agriculture créer beaucoup d’inégalités : il est utilisé pour être exporté et non pour nourrir les populations dans le besoin (ce qui aurait pu être évité en développant la petite paysannerie). Il créer aussi un énorme impact néfaste pour la nature : le développement de monocultures crée une disparition de variétés, il y a un besoin excessif en eau, un appauvrissement des eaux et une augmentation de la consommation des énergies fossiles. Des produits chimiques sont développés autre que pour l’agriculture ce qui accentue le désastre écologique.

Dans les années 70 plusieurs alertes remettant en causes les méthodes de consommation sont lancées :
- le MIT développe un rapport sur les limites de la croissance, qui alerte sur l’effondrement industriel pour le 21e siècle due à la pollution, à la surpopulation et au manque de ressources.
- Deux chocs pétroliers ont eu lieu. En réponse, le président Carter réalise un discours où il questionne la culture consumériste. Ses conseillers développent le principe de transition écologique grâce aux énergies renouvelables afin de diminuer les besoins en pétrole.

En parallèle, a lieu un réveil écologique des populations. De nombreuses manifestations ont lieu, des milliers de procès écologiques (anciens) se déroulent.
Cette conscience écologique existe depuis longtemps, notamment aux alertes lancées depuis le début. Cependant les lobbys industriels luttent contre ces mouvements écologiques. Une nouvelle vague de mondialisation, une nouvelle accélération de la consommation a lieu, notamment avec l’arrivée au pouvoir de Thatcher en Angleterre et celle de Reagan aux USA.

Les innovations technologiques sont un désastre écologique et social. La biodiversité diminue, la production de Co2 augmente, et les plus grands producteurs sont les personnes les plus riches. Ainsi, la consommation de charbon et de pétrole augmente et il y a une controverse autour de certaines énergies (notamment sur le solaire qui nécessite une production de charbon). On se demande alors si nous ne sommes pas arrivés à un point de non-retour.
Troisième partie
Dernière partie
Entre 0 et 15 kilomètres au-dessus du niveau de la mer, il y a près de 1400 milliards de tonne de CO2, du CO2 émis depuis le début de l’industrie. Des milliards de tonnes prisonnières de la basse atmosphère. Depuis près de deux siècles, le progrès n’a cessé de continuer améliorant ainsi notre mode de vie. Cependant, ce progrès a aussi amené des inventions, problèmes d’ordre écologique tel que le napalm, les pesticides, les déchets radioactifs ou bien le réchauffement climatique. Cela altère notre planète et on peut lire cela notamment au niveau des sédiments, roches ou bien de la glace. Depuis 40 ans, les scientifiques multiplient les alertes. Il y a 11700 ans, on était à la période Holocène, désormais on est à la période anthropocène, c’est-à-dire l’âge de l’homme. On est passé à une nouvelle époque historique pour la terre à cause de l’impact de l’homme sur la nature. On est arrivé à une révolution géologique d’origine humaine.

Depuis des siècles, l’homme creuse la terre pour des besoins industriels. À l’aube du XIXe siècle, l’homme extrait la houille pour des raisons industriels. C’était le début de l’exploitation des énergies fossiles qui produisent beaucoup de CO2. Une exploitation massive encore responsable aujourd’hui de l’abime environnemental. Le début de cette exploitation des énergies fossiles a commencé tout d’abord en Angleterre. A la fin du XVIIIe siècle, le prix du bois s’est envolé en Europe occidental, les forêts ne suffisent plus, elles dépérissent. Que faire face à la pénurie de bois ? Une solution miracle fut trouvé : le charbon de terre, une solution écologique face la crise forestière car les sous-sols pourvoiront sans limite les hommes en combustibles. Grâce au charbon il y a 200 ans, la révolution industrielle fut engagée avec l’exploitation des matières organiques aussi.

À l’aube du XXe siècle, grâce au charbon, les Anglais dominaient le monde mais l’Amérique veut aussi imposer sa puissance avec le carbone. À la même période, une nouvelle énergie voit aussi le jour : le pétrole. Certains disent que le pétrole vient des pays du Golfe mais en 1859, un puit de pétrole a été creusé en Pennsylvanie, aux Etats-Unis. Le sol américain est en-effet le plus foré. Le pétrole accélère la révolution industrielle, il irrigue le monde notamment pour l’éclairage, le chauffage. Petit à petit, le pétrole remplace le charbon. C’est une matière fluide dont l’extraction se fait en surface, il n’y a plus besoin de réseaux de transport comme les mines pour le charbon. C’est une production peu gourmande en termes de main-d’œuvre. Au début du XXe siècle, de nombreuses firmes pétrolières exploitent de nouveaux territoires pour trouver du pétrole. En 1910, la marine anglaise abandonne le charbon au profit du mazout.

Durant la Première Guerre Mondiale, il y a eu une massification de la production automobile (Renault notamment) et de l’industrie moderne. Cela a engendré une accélération charbonnière et pétrolière pour ainsi développer l’automobile. Ainsi, il y a eu une production massive de CO2, qui est de nos jours notre problème car nocif pour la planète. La Première Guerre Mondiale fut une période tragique pour les hommes mais profitable pour l’industrie. C’est à cette même période que la chimie a fait son entrée. À cette période, l’automobile était symbole de modernité mais représentait aussi d’un autre côté une nouvelle nuisance et un nouveau danger pour la population. Ainsi, la physionomie des villes a notamment été revue. General Motors lui de son côté a voulu remplacer les tramways électriques par des autobus. En 10 ans, la National City Lines a démantelé les tramways et les a remplacés par des autobus à essence. En octobre 1929, le krach boursier a entrainé la diminution de la production de pétrole, charbon et d’automobiles.
Première partie
Deuxième partie
Près d’un siècle et demi après la révolution industrielle, la population mondiale a doublé, et les nations, villes et entreprises se sont développées très rapidement.
Aux Etats-Unis et en Europe, la crise de 1929 crée une grande pauvreté et le nationalisme s’éveille en Allemagne. Le monde va donc devoir à nouveau accélérer son développement technique et productif.
Lorsque Hitler accède au pouvoir en 1933, il promet de redonner sa fierté au peuple allemand alors affaibli par une crise économique. Il est fasciné par le fordisme et s’en inspire pour lancer un chantier historique: le premier réseau autoroutier du monde (6000 km de voie rapide). Il utilise des explosifs et des bombes pour préparer le terrain. Le pays est encore très peu motorisé mais le but est de permettre aux troupes de se déplacer vers tous les fronts en temps de guerre. Ces routes de l’Allemagne nazie sont le symbole du lien entre guerre et pétrole. En effet, leur construction représente un saut énergétique, un moment sans précédent dans l’histoire de l'anthropocène.

Aux Etats-Unis, le soldat américain de la Seconde guerre mondiale consomme 228 fois plus d’énergie qu’un soldat de la première guerre mondiale. La production industrielle américaine triple entre 1940 et 1944. Par exemple, on fabrique quinze fois plus d’avions.
Les moyens de production évoluent et cela promet un futur hyperproductif.
Toute l’Europe de l’ouest s’inspire des Etats-Unis pour produire en plus grande quantité et plus vite à l’aide de nouvelles machines. Les technologies de guerre sont reconverties. Par exemple, les appareils de détection de bateaux et sous-marins servent à présent à repérer les bancs de poissons, ce qui marque le début de l’épuisement des ressources des océans. Les tanks quant à eux, servent de modèle pour tous les engins qui accélèrent la déforestation.

En 1945, un outil de destruction sans commune mesure fait son apparition: l’explosion nucléaire. Le premier test nommé Trinity provoque une explosion d’une puissance comparable à 20000 tonnes de TNT. Trois semaines plus tard, c’est au tour de Hiroshima et Nagasaki. La destruction des deux villes est plus une volonté politique que militaire, elle servait à connaître les effets nucléaires sur une zone urbaine.
Le nucléaire ouvre de nouveaux horizons dans l'immédiat après guerre pour les deux pays qui en font usage. La même année, Julian Huxley évoque la possibilité de dissoudre les périodes glaciaires des pôles avec le nucléaire. D’autres veulent faire exploser des montagnes, modifier le climat, ou encore, changer le cours des rivières, etc.

En 1957, le directeur de la commission de l'énergie atomique des Etats-Unis lance une opération qui promeut le nucléaire. Il veut mettre le nucléaire au service de l’homme pour faire face aux “obstacles de la nature”, afin de satisfaire les “besoins” grandissant des hommes. Il mène alors des projets d’autoroutes souterraines, de canaux sous-marins. Il fait construire un canal en Amérique latine. Le projet dure 20 ans, coûte 770 millions de dollars (4 milliards actuels), et compte 27 explosions à usage civil.
Les soviétiques quant à eux créent un “programme numéro 7” pour la recherche. Il nécessitera plus de 150 explosions nucléaires.

Le milieu du XXème siècle marque ce que les penseurs de l'anthropocène appellent la “grande accélération”, c’est l’aube de l’air nucléaire, du plastique, du pétrole peu coûteux, de la consommation de masse, et de l’épuisement des océans.
Après la guerre, les familles, elles, aspirent à se construire une vie paisible, mais la pénurie de logements est immense car la priorité était à l’industrie de l’armement.
William Levitt, un promoteur qui revient du front, va passer quatre ans dans une unité du génie chargée de construire et d’aménager les installations militaires sur les théâtres d'opérations. Il y a découvert la fabrication en série adoptée par l’armée américaine avec des éléments préfabriqués et rapides à assembler. Ainsi, à son retour de la guerre, il conçoit un nouveau système pour bâtir des habitations. Il achète un terrain agricole de 405 hectares sur Long Island. Ensuite, le chantier est organisé en 26 étapes, pour chaque étape, une équipe d’ouvriers travaille, et à chacune une tâche spécifique est attribuée.
Les maisons renommées “Levittowns” sont identiques, confortables et standardisées. Il parvient à faire construire 17000 maisons en 2 ans, un record pour l’époque.
Enfin, pour encourager l’accès au logement , l’Etat développe un système de garantie des prêts immobiliers, et ainsi, la banlieue devient moins chère que la ville.

Bibliographie